Nous avons fait des démarches auprès des autorités françaises, auprès des autorités irakiennes pour qu’enfin la voix des Iraniens soit entendue et que la France – pays des droits de l’homme dit-on – prenne position clairement.
Nous avons été confrontés au double langage du gouvernement irakien, dont le chef est vendu aux Mollahs. Aujourd’hui il s’agit pour les résidents d’Achraf – et nous devons les soutenir dans cet objectif d’obtenir les garanties pour que le transfert devienne sûr entre Achraf et le camp liberté près de Bagdad. Des négociations ont eu lieu, mais avec une caractéristique : les résidents d’Achraf n’y ont été à aucun moment associés. Certes, M. Martin Kobler, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU a fait des allers-retours, mais nous pouvons considérer aujourd’hui que les garanties n’ont pas été données comme il convient aux résidents d’Achraf pour garantir leur transfert en sécurité. Cela doit passer par la vérification des conditions d’accueil, cela doit passer par la vérification des droits des résidents d’Achraf à aller vers le camp liberté avec leurs biens – ce qui leur est dénié pour l’instant.
Il est question de droits de l’homme, mais vous savez, les hommes et les femmes politiques – et plusieurs se sont exprimés déjà à cette tribune – il faut toujours les juger non pas d’après leurs paroles mais d’après ce qu’ils font. Et pour l’instant, il y a loin de la coupe aux lèvres, il reste à obtenir ces garanties pour les résidents d’Achraf. L’expérience des 24 mois qui viennent de s’écouler montrant la rouerie, la duplicité du gouvernement de Maliki qui agit en valet zélé des Mollahs d’Iran. Alors c’est une grande cause humanitaire à Achraf, au-delà même des enjeux politiques – même s’ils sont présents – il s’agit de préserver la vie de ces femmes et de ces hommes. Mais pas seulement la vie : la dignité. Et on ne peut pas enfermer ces hommes et ces femmes dans une prison. Ils doivent pouvoir être transférés dans des conditions dignes dans cette nouvelle implantation et que le HCR puisse accomplir sa mission en dehors de la présence et en dehors de la pression des autorités irakiennes. Cela doit être obtenu y compris pour que l’ONU ne se prête pas à une mascarade qui porterait atteinte à son autorité et à son honneur. Nous célébrons l’anniversaire de la révolution iranienne, notre devoir, en fidélité à tous les peuples qui se lèvent pour leur liberté, c’est d’être au côté des résidents d’Achraf jusqu’à tant qu’ils soient entendus. Et le meilleur moyen qu’ils soient entendus est par exemple d’obtenir que soit rédigé un document de travail pour les arrangements relatifs aux transferts, un document qui serait élaboré à la fois par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, par les autorités irakiennes et par les représentants des Achrafiens. Sinon l’expérience montre qu’on ne peut pas donner de chèque en blanc, on ne peut pas faire confiance.
Alors nous avons déjà marqué des points, mais continuons nos actions, serrons-nous les coudes avec détermination pour que notre objectif soit atteint et qu’ainsi une étape soit franchie non seulement au bénéfice des résidents d’Achraf mais aussi contre le fascisme religieux à Téhéran, parce que les Mollahs font de la destruction des Achafiens un enjeu ; raison suffisante pour que nous menions le combat pour leur préservation.